les races avicoles Vendéennes
Promotion des races suivantes:
Espèces |
Vendée |
Pays de Loire |
Poitou-Charentes |
POULES |
- Noire de Challans - Bleue de Challans ( projet d'homologation ) |
- La Flèche | - Marans |
CANARDS |
- Canard de Challans - Canard de Vouillé Les Marais |
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OIES | - Oie grise du Marais Poitevin |
- Oie blanche du Poitou |
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LAPINS | - Blanc de Vendée | -Lapin Chèvre |
Les races Vendéennes
Le canard de Challans:
photo gauche Canard de Challans ,droite cane de Challans .Les champions exposition Challans 2010
Canard Prix du Président de la République Challans 2009 à BONNIN Daniel
Nul ne sait quand et comment s'est implanté le canard dans le "marais de Challans " dit Marais Breton par opposition au Marais Poitevin au sud du département. Un illustre chercheur , le docteur BAUDOUIN prétendait avoir découvert un "Totem du canard" dans la région du marais de Notre Dame de Monts ; ce qui , pour lui, prouvait que dès les temps préhistoriques, on pratiquait l'élevage du canard. Ce totem montrait que l'on déifiait l'animal, d'une certaine manière. Pour certains écrivains, c'est au 17ème siècle que les habitants du Marais Breton , prirent l'habitude d'accoupler des canards migrateurs avec des canards domestiques. Certains chercheurs avancent que, le canard de Challans serait né vers 1650 du croisement de canards sauvages avec des canards apportés par les Hollandais installés dans l'ile de Noirmoutier , venus remodeler le marais breton vendéen, d'autres prétendent , que vers aussi 1650 , des espagnols chassés de leur pays par le roi Philippe IV d'Espagne( 1621-1665 ), apportèrent avec eux ces volailles qui s'installèrent avec bonheur dans le marais du littoral.Nombreux sont les noms des maraîchins d'origine espagnols ( Burgaud, Boutolleau , etc..). Quoi qu'il en soit, ce qui est certain , c'est que dès le 18 ème siècle,le canard est une valeur marchande , puisqu'il figure dans un contrat de location de ferme comme valeur locative. En 1730, le curé de Challans loue des pièces de terre de la paroisse de Soullans à un cultivateur du Perrier. On peut penser que les canards d'origine, ceux que l'on élevait dans le marais, appartenaient à la classe du col-vert sauvage et par la suite , des croisements avec d'autres espèces de canards auraient amélioré la race et réussi à donner de très gros volatiles.
Challans , plaque tournante du commerce Nord Ouest Vendéen,est rapidement devenue la capitale reconnue du canard avec un marché important de volailles.2 halles indiquent que Challans est un centre commercial actif; ses marchés sont importants, le bocage y amène ses bestiaux, le marais y conduit par milliers, chaque année, les canards élevés dans les terres mouillées. Nulle part ailleurs en France , peut-être, on ne voit de telles quantités de palmipèdes.Avec le développement du train, la notoriété du canard de Challans s'est développé vers la capitale.Nommé à cette période " canard nantais" , car son expédition pour Paris se faisait à la gare de Nantes, il a ensuite été rebaptisé " canard de Challans", son véritable élevage ne pouvant se faire que dans les marais. La zone d'élevage du canard de Challans est relativement étroite et s'étend dans les marais côtiers sur 35 kilomètres le long du littoral et 15 kilomètres dans les terres au nord de la Vendée. Cette région convient parfaitement à cet animal de par son climat tempéré, son sol marécageux alimenté en eau par les canaux qui descendent de la Loire et du Lac de Grand Lieu et les sels minéraux présents dans l'eau et le sol.
Une spécialité des abattoirs de la région de Challans " le canard au sang" ; le goût du luxe . La vente de " canards au sang" est infime , cette production étant très spécifique. La clientèle privilégiée est celle de restaurants français et étrangers du grand standing. En France , on la propose à Basse-Goulaine, à Nantes, à Roanne, à Eugénie-les-Bains et surtout à Paris .C'est à " La Tour d'Argent", l'un des plus fameux restaurants parisiens, que le canard de Challans a acquis ses lettres de noblesse. La spécialité suprême du Chef Claude Terrail , depuis plus de cent ans à la table du restaurant , appréciée des plus hautes personnalités depuis l'Aga Khan , jusqu'aux Présidents de la République .Le 21 juin 1921 , l'empereur du Japon Hiro Hito, y a dégusté l'animal challandais. Mais les anatidés de Challans ont également été servis lors d'événements historiques,tels que le mariage du Prince Rainier avec Grace Kelly et un diner de gala à bord du paquebot"France-Norway".
La Tour d'Argent
Quelques personnalités célèbres ayant dégustés le canard numéroté:
Edouard VII | 328 |
Hiro-Hito | 53211 |
Jean Cocteau | 248903 |
Charlie Chaplin | 448212 |
Serge Gainsbourg | 536813 |
Coluche | 662614 |
Catherine Deneuve | 821208 |
Ronaldo | 908683 |
Vladimir Poutine | 921786 |
le Norway ,ex-paquebot France
Reportage de TF1 en juin 2009 chez notre adhérent Auguste SORET à Soullans: le fameux canard de Challans:
http://www.wat.tv/video/fameux-canard-challans-1lmgq_2eyxv_.html
http://www.restaurantchezcharles.com/cuisine/?page_id=494
Le canard de Vouillé les Marais:
Ce petit canard d'environ 1 kg existe depuis très longtemps à l'état sauvage parmi les hordes de col-vert , migrant des régions nordiques de l'Europe. Il est intitulé au muséum d'histoire naturelle comme petit canard noir et blanc de la région de Vouillé-les-Marais en Vendée. Les communaux sont nés lors des grands travaux d'assèchement du Marais Poitevin entre le 10 et le 12 ème siècle. A cette époque , ceux de la Taillée et de Vouillé-les-Marais constituaient un seul communal de 600 hectares. Celui-ci formait avec ceux du Poiré-sur-Velluire et du Langon , un ensemble de 1000 hectares.Ce vaste ensemble de communaux constitue une des zones de repos des canards migrateurs et hivernants du Marais Poitevin. Une cohabitation surprenante! Les vaches , chevaux et moutons ne semblent pas surpris de côtoyer ces canards.Quant à ces derniers, ils s'accommodent fort bien de ces gros herbivores! Une originalité de pâturage propre au communal de Vouillé-Les-Marais. Plusieurs races rustiques sont présentes comme le cheval de trait Poitevin mulassier, la mule et la vache Maraîchine. Ils pratiquent un pâturage complémentaire qui favorise la présence d'une grande variété de plantes sur la prairie.Ce canard très présent sur les zones basses et les fossés en eau, consomme des petits mollusques, des jeunes pousses, des graines de jonc et de carex; un régal de gourmet.
C'est en 2000 que la sélection de ce canard repris en vue d'établir un standard reconnu depuis le 13 juin 2009 suite à de nombreuses présentations. La couleur , le poids et la qualité comme appelant sont toujours les qualités recherchées. A l'état domestique, les canes pondent un nombre important d'oeufs de mars à juin, voir jusqu'à 50 oeufs si les canes sont bien nourries.Les mâles d'une ardeur sexuelle comparable au col-vert assurent l'optimum en fécondation.Les canetons doivent être éjointés entre 24 et 48 heures après la naissance si on ne veut pas les voir partir avec leurs congénères des marais. De plus, il faut protéger des prédateurs les canetons de la naissance jusqu'aux premières plumes par un filet ou autres. D'un naturel un peu bruyant surtout la cane, le canard de Vouillé-les-Marais ,nous fait vite oublier ce petit désagrément par sa beauté.Les mâles prennent à l'âge de la reproduction un liseré bronzé du plus bel effet, les qualités gustatives sont également d'une note élevée.
La poule Noire de Challans:
Coq noire de Challans ,champion exposition Challans 2010
Mr Ayraud dans son "manuel d'agriculture Vendéenne 1873", nous livre la première description de l'ancêtre de la noire de Challans. Il s'agissait d'une volaille "de taille moindre à un plumage noir avec une petite crête simple,très précoce, rustique et bonne pondeuse,à une chair d'excellente qualité,mais est coureuse au caractère sauvage et ravageur; c'est elle qui domine dans toute la région". A cette époque la sélection, telle que nous la connaissons, était uniquement basée sur la nature; les animaux adaptés à leur lieux de vie pouvaient alors procréer, les autres disparaissaient.Et la couleur noire me direz-vous, la principale explication concerne les prédateurs: un animal clair a peu de chance de survivre car trop facilement repérable; il ne faut pas oublier que ces animaux étaient élevés dans la nature et non parqués, peut être est-ce là la raison pour laquelle la majorité des vieilles races sont de couleur sombre ou panachée. L'origine de la noire de Challans remonterait à 1848. A cette époque , d'après les renseignements recueillis auprès de volaillers très importants, une infusion certaine de sang (Orpington noir) volaille anglaise ramenée probablement par des marins , qui lui a donné son type actuel.Il apparaît que la poule noire de Challans actuelle est issue de volailles locales de petite taille et très rustiques croisées avec des poules asiatiques de plus grande taille probablement des Langshan à partir de 1876, puis avec des Orpington noires.Cependant les vendéens ne sont pas des éleveurs très attachés à l'aspect extérieur hormis pour la couleur noire.
L'analyse génétique menée par l'INRA de Jouy-en-Josas a permis d'établir un profil génétique des animaux de Challans: il apparaît alors que des animaux prélevés dans le maximum d'élevages représentatifs n'ont que très peu de communauté génétique contrairement à toutes les autres races testées. Il convient donc de prendre garde aux croisements effectués entre les individus car le taux de consanguinité est par ailleurs très élevé.
Le Lapin blanc de Vendée.
Mâle US 168 champion Challans 2010 à ROQUAND Yvan
C'est la seule race vendéenne en lapin. Elle est créée en 1911 chez Madame DOUILLARD Aline à Montaigu (85).
Qui est Madame DOUILLARD ?
Née POEY D'AVANT , une grande famille de notable espagnole chassée par le roi Philippe IV d'Espagne , installée à Fontenay le Comte vers 1750.Cette famille de contrôleur des actes , notaire, propriétaire d'hôtel, de l'abbaye de Maillezais et du château de la Cour d'Aron , se distingue par la grande renommée de Faustin, numismate et de son beau-frère Benjamin FILLION, écrivains remarquables sur les ouvrages " monnaies médiévales " , ainsi que Jean Augustin , naturaliste. Aline se marie avec Henri DOUILLARD , juge de Paix à St Fulgent, cousin de Georges CLEMENCEAU , puis prennent leur retraite à Montaigu, rue des carrefours. Elle commence vers 1900 , un élevage amateur d'argenté de champagne , d'angora et de bleu de beveren. Le hasard ! Dans une nichée de bleu de beveren naît un couple blanc. Elle fit reproduire et sélectionner ce couple et sa descendance pendant plusieurs générations. Elle décrit cette race " le lapin blanc de Vendée" , comme une race de valeur et d'avenir en raison de ses qualités. Il est rustique, prolifique et sa fourrure est remarquable.
Après le décès d'Aline à 82 ans , son neveu Joseph et son petit-neveu Albert continuent l'élevage jusqu'en 1930. Aline participait aux grandes expositions de l'époque, Orléans, Bourg, etc., et remportait avec succès de nombreux grands prix. La vulgarisation du lapin Blanc de Vendée connaît son plein essor en 1924-1930, grâce aux domaines de la Braconnerie de St Pol ( Bouches du Rhône) et d'Héliantis à St Jacques de la Lande (Ile et Vilaine)
Le site du lapin Blanc de Vendée:
http://blancde85.e-monsite.com
Bulletin N° 1 Spécial Blanc de Vendée.pdf
L'oie grise du Marais Poitevin
Aux confins des 3 départements de la Vendée, des Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime , un endroit magique sait conserver ses secrets: le Marais Poitevin et sa Venise verte. Autrefois envahi par la mer , le Marais est entièrement façonné de la main de l'homme au XI è siècle , d'abord par l'élévation de digues sur le pourtour des îles pour lutter contre l'envahissement de la mer , mais il a fallu contrer un autre problème , les eaux douces provenant de la plaine et des prairies. Au XII è siècle , la mer recule et l'étendue des terres augmente. Les seigneurs locaux ne s'intéressent guère à ces terrains envasés , en proie aux inondations et les concèdent aux moines Bénédictins et Cisterciens qui défrichent alors les terres , creusent les canaux et de nouvelles digues se construisent pour contenir l'invasion de la mer dans le Golfe des Pictons , une vaste étendue marécageuse où apparaissent peu à peu fossés , conches et rigoles , des canaux qui drainent les eaux de pluie pour les renvoyer au-delà des digues et aussi évangéliser les habitants. Le Marais a une superficie de 100.000 hectares , en 3 zones distinctes : le Marais maritime ; vasières et prés salés bordant la baie de l'Aiguillon , le Marais désséché : s'étendant de la baie de l'Aiguillon jusqu'à Marans , le Marais mouillé ; la Venise verte , lacis de canaux ,conches et rigoles , inondable par les crues ou les engorgements ,de Marans - Fontenay le Comte -Niort. C'est dans ce dernier que la flore et la faune y sont d'une richesse incroyable et des milliers d'oiseaux migrateurs s'y arrêtent durant l'hiver et au printemps.C'est de ce Marais que l'oie grise du Marais Poitevin , proche de l'oie sauvage est domestiquée et sélectionnée depuis des temps immémoriaux. Ce brouteur d'herbe est particulièrement adapté aux prairies humides est, d'un point de vue écologique , complémentaire des vaches et des chevaux. On l'élevait sur les marais communaux pour la qualité de sa viande consommée en oie à rôtir pour les fêtes de Noël , prisée également pour son duvet qualifié de " plume vivante " par les cueilleurs du marais, héritiers d'une tradition séculaire. La foire des oies la plus importante est au port de la Taillée . Le commerce central des plumes et duvets est la maison Lecadet à Nalliers . En 1992 , le parc interrégional du Marais Poitevin décide en urgence un programme de sauvegarde. Probablement les origines de l'oie grise du Marais Poitevin seraient les accouplements sauvages nocturnes de l'oie domestiquée avec des oies cendrées et des oies des moissons pendant les haltes migratoires. Ces oies sont toujours présentes du mois d'octobre jusqu'au mois de mars avec un effectif maximum au mois de janvier . Elles fréquentent l'ensemble des prés salés dans les secteurs calmes , elles s'alimentent où abonde la Puccinellie maritime dans les mizottes avec une préférence pour la bourse plate et se réfugient sur les vasières en cas de dérangement . Nous savons que l'oie cendrée a été domestiquée par les Chinois et les Egyptiens . On la retrouve chez les Grecs et les Romains puis au Moyen âge ,en France , où sa production est saisonnière.
En 1910 ,la foire aux oies grises du Marais Poitevin dans le port de la Taillée et la Maison Lecadet à Nalliers
Les races Poitou-Charente:
Oie blanche du Poitou
Les oies ont été parmi les premiers animaux domestiqués en Egypte . Leur domestication remonte probablement à plus de 3000 ans . Ces oies domestiques descendent de l'oie cendrée sauvage car elles n'ont pas de caroncule sur la tête à la base du bec. On l'appelle aussi " oie plumassière" car elle est exploitée pour son duvet pincipalement.Son élevage fut développé dans la région de Poitiers sous les Ducs d'Aquitaine (10-12è siècle) par quelques gentilshommes hollandais installés dans cette ville et auraient importés des oies d'Embden car elles possèdent un plumage relativement fourni , pour croiser avec les blanches fermières. Au fil des générations et de la sélection , les oies sont plus blanches et sans tâche pour répondre à la demande de la mégisserie des peaux et des cuirs et de passementeries en duvet très prisée à partir de 1830. L'oie blanche du Poitou compte 300.000 femelles en 1940 dans la Vienne , Deux-Sèvres, Indre et Loire et Maine et Loire. Ne conservant que leur duvet d'un blanc impeccable , ces peaux servaient à la confection des houppettes à poudre de riz qui étaient commercialisées dans le monde entier sous le nom de " Cygne du Poitou" . A la cour d'Angleterre , rois, princes et grands personnages revêtaient des costumes ornés de "cygne". Ce pays devint le principal client des producteurs du Poitou (avant l'Amérique, l'Egypte et l'Indochine) aux tanneries de Montmorillon et du moulin Apparent de Poitiers. La peau est encore utilisée pour la lingerie, les robes de cérémonie, les vêtements d'enfants , la literie , les manteaux de luxe, la fourrure.
oieblanche1.pdf
oieblanche2.pdf
La Marans
Poule mythique des Huttiers du Marais poitevin , espace de terre ou pays d'eau. Dans ce terroir aux confins de la Vendée , du Poitou et de la Saintonge , les champs d'argile gris riche en oligo-éléments , bien ensoleillés le jour s'endorment dans d'épais brouillards le soir . Paysage modelé par l'homme , les 100.000 hectares de marais doux et salés sont dotés d'une richesse biologique exceptionnelle liée à l'activité inlassable de nos ancêtres . Dès , le Néolithique , des villages de huttes s'installent autour de ce site propice à la chasse et la pêche. Dans cette nature s'est produit un évenement unique et imprévu : la poule du pays , elle hante l'imaginaire collectif , telle la poule aux oeufs d'or! La Marans ; (le mot "Marans" dérive d'ailleurs lui-même de Marais ) , Marans est un port d'Aunis situé entre la Rochelle et l'Ile d'Elle en Vendée . Au 12 ème siècle , par son mariage avec Henri de Plantagenêt , Duc d'Anjou , qui devint Henri II d'Angleterre , Aliénor d'Aquitaine apporta en dot à l'Angleterre une partie du Sud Ouest de la France: le Poitou , la Saintonge , l'Aunis , le Périgord et le Limousin.Les bateaux anglais faisaient alors souvent escale à la Rochelle et débarquaient les coqs rescapés des combats fort prisés des marins pour égayer leur isolement en mer . En retour , les marins embarquaient de la volaille et des oeufs qui fournissaient de la nourriture fraîche . Les combattants furent , tout naturellement croisés avec les poules du marais . Les produits de ces croisements avaient une silhouette plus trapue et pondaient déjà des oeufs colorés. La deuxième moitié du 19 ème siècle fut une époque décisive pour l'évolution des races françaises bien souvent liée à l'introduction des races asiatiques Brahma et Langshan . Des Langshan avaient été importées en 1876 et croisées avec les poules du marais , cette race chinoise qui possédait des qualités de chair et dont les beaux oeufs , fortement colorés , ne laissait pas insensible.
Le lapin-chèvre
Ce lapin rustique serait une ancienne souche élevée depuis des décennies par les fermières des campagnes Charentaises et d'Aquitaine . La principale caractéristique de ce lapin est sa fourrure , évoquant la livrée des anciennes races de chèvres poitevines habillées d'un smoking noir et blanc . Veste noire , ventrière blanche , poils bruns sur l'échine et le long des cuisses, port de la tête allier avec deux listes blanches. Quant au type du lapin-chèvre d'aujourd'hui , il est celui des lapins "fermiers" sans sélection sur la conformation ni sur le type. Il ressemble aux lapins élevés dans notre pays avant l'apparition de l'alimentation concentrée en granulés et surtout avant l'introduction des types chairs importés des USA comme le Néo-Zélandais ou le Californien qui ont fait évoluer la plupart des races de lapins vers des formes plus trapues avec une musculature forte et compacte. Nous pouvons émettre une hypothèse sur l'origine du lapin-chèvre , que des lapins issus soit des rebuts de la sélection du Feu , soit des rebuts de la sélection du Rex Loutre aient pu faire souche dans des clapiers fermiers sans sélection aucune mais sans apport d'autres races.
Race du Pays de Loire
La Flèche
Cette volaille de grande taille , fière, distinguée et très vive ; c'est un aristocrate de la volaille française . Le coq a une tête d'apparence cruelle , "la poule de satan" a deux cornes frontales analogues à celles du diable et un plumage noir. D'origine immémoriale , car on en retrouve trace jusqu'au 15 ème siècle , dans les cantons de la Flèche et de Malicorne , cette race serait issue du croisement de la race espagnole " la Minorque" avec la race locale. Durant des siècles , dans les fermes Sarthoises , du Maine et de l'Anjou , elle a contribuée à la prospérité des cultivateurs et des éleveurs . Elle possède un prestige inhérent à son aptitude de produire une chair exquise , capable de séduire le palais du plus critique des gourmets.